Coronavirus : quel impact pour le marché immobilier en France ?

Actualités 10 septembre 2021
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Tandis que la France se prépare au prolongement de sa période de confinement, l’activité économique du pays a enregistré une baisse de 35 % la semaine passée par rapport à une semaine « normale », selon une étude publiée par l’Insee ce jeudi 26 mars 2020. Cette perte d’activité varie en fonction des secteurs : l’occasion pour OQORO de faire un point sur l’état de l’immobilier en France à l’heure du confinement avant de considérer avec précaution plusieurs scénarios d’évolution possible envisagés par des experts. Point positif : tous s’accordent à dire que l’immobilier va (enfin) accélérer la digitalisation de ses process.

Confinement : un ralentissement des opérations immobilières et l’arrêt des chantiers

Un ralentissement des opérations immobilières

Avec l’impossibilité de visiter physiquement les biens ou d’organiser des rendez-vous pour les signatures d’accords, les agences immobilières et les notaires ont vu le nombre de ventes d’appartements et de maisons baisser, que ce soit pour de l’investissement locatif ou des résidences principales. Idem pour le nombre d’acquéreurs.

Au niveau de la location, ce sont ceux qui ont fait le choix de biens en locations courtes durées qui essuient le plus de difficultés, à l’image de la baisse d’activité de la plateforme Airbnb. L’Express constate en revanche, sur la base du rapport de l’Insee, que le versement des loyers immobiliers est l’un des secteurs parmi les services marchands les moins touchés par la baisse d’activité.

Les banques, quant à elles, « ne prennent plus de dossiers, elles gèrent l’urgence et sont mobilisées, à effectifs réduits, sur les entreprises », explique Philippe Taboret, directeur général du réseau de courtiers Cafpi.

Les Echos, dans un article du 23 mars, évoque aussi un courrier adressé par l’Association professionnelle des intermédiaires en crédits au ministre de l’Economie demandant des « mesures de soutien pour le crédit aux particuliers » comme l’allongement des délais des clauses suspensives à 90 jours ou la possibilité de reporter les échéances de remboursement.

Chantiers : vers une reprise sur fond d’apaisement des tensions avec le gouvernement

Selon l’Express qui analyse dans le détail le rapport de l’Insee, la construction serait en recul de 89%. C’est l’un des secteurs les plus touchés. Toutefois, tout est mis en œuvre pour une reprise progressive. En effet, après la colère suscitée par les propos de Murielle Pénicaud qui avaient qualifiés de « défaitistes » les fédérations professionnelles du secteur pour avoir demandé l’arrêt des chantiers, les parties prenantes se sont réunies pour définir ensemble un protocole précisant les règles à respecter. Le but : organiser la reprise de l’activité.

Des déménagements limités au strict nécessaire

Le ministère de l’Intérieur l’a précisé, « les déménagements sont autorisés, mais doivent être limités aux besoins stricts » et « être reportés chaque fois que nécessaire. ». On observe un fort ralentissement, quoiqu’assez logique, de l’activité.

Crise sanitaire et immobilier, quels scénarios pour l’après ?

Précisons le d’emblée, bien malin serait celui qui pourrait prédire l’état du marché immobilier après la crise du coronavirus ou même la date de sortie de crise. Les parallèles avec la crise de 2008 et l’évocation de la Grande Dépression ne doivent pas faire oublier que ce ne sont pas les mêmes mécanismes qui sont à l’œuvre, a rappelé l’économiste Daniel Cohen. En 2008, c’était une crise du crédit, aujourd’hui, c’est une crise de l’économie réelle due à la baisse de la consommation. Même si une baisse des prix du mètre carré est à craindre, difficile de savoir où cela va nous mener. Néanmoins, pour l’immobilier, plusieurs scénarios sont envisagés par les experts.

Pire scénario : une récession

Après une progression record en 2019, le marché immobilier subirait un retournement dû à la récession, devenue inévitable. Accompagnant l’augmentation du nombre de chômeurs, la demande de logement baisserait : les acheteurs ne voudraient pas prendre le risque de s’endetter sur une longue période. Cette baisse entrainerait la fin de la tension du marché immobilier et donc une chute du prix au m².

Jean-François Humbert, président du conseil supérieur du notariat, estime qu’une baisse des prix n’est pas impossible et précise que son ampleur dépendra de la durée du confinement et des mesures d’accompagnement, notamment de la Banque centrale européenne.

L’espoir : un soutien massif et des taux d’intérêts qui restent bas

L’autre scénario, plus optimiste, se raccroche aux taux d’intérêts bas et aux mesures de soutien qui accompagneront la reprise d’activité. Il est vrai qu’en 2008, les taux étaient de 5% au moment de la crise. Aujourd’hui, ils sont toujours historiquement bas.

Dans son article du 24 mars, La Tribune cite les propos de Philippe Buyens, de Capifrance : « Si un repas au restaurant, ça s’annule, un projet immobilier, cela peut se différer. » Et Richard Malle de BNP Paris Bas Real Esate d’ajouter : « Lors de la crise des subprimes, les prix ont reculé de 10 % pendant un an avant de croître dans les mêmes proportions, ce qui montre la résilience du marché du logement lors des cycles économiques. » Le patrimoine immobilier comme valeur refuge, un adage qui n’est plus à démontrer.

Pour l’instant, l’Etat semble avoir prix la mesure du danger et a annoncé un plan de soutien massif à l’image de la garantie de 300 milliards d’euros sur tous les prêts bancaires accordés aux entreprises.

Vers une accélération de la digitalisation de l’immobilier

A l’inverse des scénarios qui restent dans le domaine de l’hypothétique, il y a un point sur lequel tous les experts s’accordent : la crise sanitaire et le confinement vont accélérer la digitalisation du secteur immobilier, encore trop figé dans des pratiques d’un autre temps.

Tant au niveau des transactions, des courtiers, des prêts, de l’assurance que de la gestion locative, la digitalisation des process permet au néo-agences de mieux résister aux mesures de confinement. OQORO en est un exemple : grâce aux visites virtuelles, au dépôt de dossier en ligne et à la signature électronique, l’ensemble de notre parc locatif reste disponible en cette période de crise sanitaire.

Face à l’impossibilité de convenir de rendez-vous physiques dû au confinement, les notaires ont rendu possible la signature de compromis de vente par signature électronique.

D’aucuns annoncent même dans un futur proche la possibilité de transaction 100 % digitale (de la visite virtuelle du logement à la signature du compromis en passant par l’estimation du bien ou la demande de prêts). Une étude d’Opnion Way pour l’agence Hosman révèle ainsi qu’un français sur quatre serait prêt à acheter un bien totalement en ligne.

Pour conclure, il est important de souligner que la digitalisation de l’immobilier n’exclue pas et n’exclura jamais l’humain. Au contraire : elle permet aujourd’hui à OQORO d’être davantage disponible pour ses clients. C’est parce que certaines tâches de gestion courante ont été digitalisées que nous pouvons nous consacrer à notre rôle de conseiller. Et c’est précisément ce conseil, celui d’un professionnel, que nos clients viennent chercher, a fortiori en cette période d’incertitude.

Crédits image : Designed by Macrovector / Freepik

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